Une marotte tardive : les levers archéologiques
En ouvrant cette page, il ne faudrait pas imaginer que je sois un archéologue ! Si j’ai participé à une quinzaine de missions archéologiques, c’est en tant que topographe, la plupart du temps à titre bénévole. Cela ne m’a pas empêché de me piquer au jeu et à certaines occasions, de me livrer à des études que me permettaient ma qualité de spéléologue, mes connaissances en géomorphologie, ou toutes les données issues des mesures et plans effectués.
Ma première mission archéologique se fit en 2000, en tant que professionnel. Jean Borel en poste à l’IFPO (Institut Français du Proche-Orient) d’Amman recherchait un topographe spéléologue pour faire les levers dans les cavités d’Iraq el Amir, près d’Amman et dans une grotte découverte dans le site de Jarash. J’étais encore en activité et mon intervention fut rémunérée normalement.
En 2003, libéré de toute contrainte professionnelle, je me mis en recherche de missions ayant besoin d’un topographe. C’est ainsi que je partais deux mois en Syrie, à Er-Rawda, non loin de Homs ; c’était une mission dirigée par Corinne Castel. Plusieurs autres interventions allaient suivre dans ce pays exceptionnel, point de convergence et de rencontre de plusieurs civilisations. C’est ainsi que je revenais à Qal’at el Mudiqs près d’Apamée avec Mathilde Gelin, à Shaara, Bosra, Chahba avec Jean-Marie Dentzer et enfin à Tell en-Nasriyeh et Medaïn Salih, près de Hama, avec Dominique Parayre. C’était juste avant que le pays ne bascule dans une douloureuse guerre civile.
En novembre-décembre 2003, je partais aussi en Arabie saoudite sur l’extraordinaire site nabatéen de Medaïn Salih. Jusqu’en 2010, j’y participais à une série de cinq missions toutes dirigées par la très compétente Laïla Nehme. En 2005, j’y effectuais une étude très intéressante sur l’ensemble des puits creusés sur le site par les Nabatéens ; cette étude m’amenait à acquérir des bonnes connaissances en hydrogéologie. Je retournais en Arabie en novembre 2012 dans une mission dirigée par Guillaume Charloux, lequel avait demandé trois spéléologues à la Fédération Française de Spéléologie pour explorer les puits et qanâts de l’oasis de Dumât al-Jandal.
En Egypte, je fis en 2005 une courte mission à Kom el Guiza, dans le delta du Nil. Elle était dirigée par Ralph Rosenbauer de l’université de Göttingen et avait pour objet de faire de la prospection géomagnétique en vue de découvrir des villes ensevelies.
Enfin, en 2006, je partais six mois dans les terres australes, dans la mission d’archéologie moderne Archaeobs dirigée par Jean-François Le Mouel. Nous passions un mois dans l’Ile Crozet pour étudier et sauvegarder un fondoir à graisse de baleine du XIXe siècle, puis nous allions ensuite à Kerguelen pour étudier le site occupé par les Britanniques, puis les Allemands et les Français en Baie de l’Observatoire. Elle fut l’occasion de ma plus longue étude.